Managing urban faecal matter without contaminating the environment : sewerage and source separation in the face of the health risk linked to fecal matter
Assainir la ville sans contaminer l’environnement : tout-à-l’égout et séparation à la source face au risque sanitaire lié aux matières fécales
Résumé
Although flush toilets and sewerage are usually considered the height of comfort in 21st-century urban societies and the technical and sanitary culmination of human excreta management, they are increasingly being challenged for their environmental footprint and financial cost. Alternative management methods, broadly termed "source separation", are being developed to address these issues. However, the widely shared belief in the absolute superiority of sewerage for public health is hindering the development of such systems. In this paper, we briefly re-examine the contribution to public health of sewerage as a means of managing human feces, in both its historical development and current implementation. We suggest that management of feces by sewerage is just one element among others in a systemic change, that it usually occurred much later than the others, and that the epidemiological transition usually attributed to sewerage only was, as a matter of fact, strongly supported by associated improvements in drinking water, health care, hygiene practices and good nutrition. We show that risk control in sewered cities is not based on a barrier between human feces and the environment (what we might call sanitation), but on barriers between a contaminated environment and the different uses of water. We call for a more comprehensive analysis of the effects of sewerage on public health, in present times and historically, not only at the scale of a city but at the broader scale of all impacted communities. We also call for a comparison of these effects with those of other sanitation systems that have much lower environmental footprint.
Bien que les toilettes à chasse d'eau et les égouts soient généralement considérés comme le summum du confort dans les sociétés urbaines du XXIe siècle et comme l'aboutissement technique et sanitaire de la gestion des excréments humains, ils sont de plus en plus contestés en raison de leur empreinte environnementale et de leur coût financier. Des méthodes de gestion alternatives, généralement appelées "séparation à la source", sont en cours de développement pour répondre à ces questions. Cependant, la croyance largement partagée en la supériorité absolue des égouts pour la santé publique entrave le développement de ces systèmes. Dans cet article, nous réexaminons brièvement la contribution des égouts à la santé publique en tant que moyen de gestion des matières fécales humaines, tant dans son développement historique que dans sa mise en œuvre actuelle. Nous suggérons que la gestion des matières fécales par les égouts n'est qu'un élément parmi d'autres d'un changement systémique, qu'il s'est généralement produit beaucoup plus tard que les autres, et que la transition épidémiologique généralement attribuée aux seuls égouts a, en fait, été fortement soutenue par les améliorations associées en matière d'eau potable, de soins de santé, de pratiques d'hygiène et de bonne nutrition. Nous montrons que le contrôle des risques dans les villes dotées d'égouts ne repose pas sur une barrière entre les excréments humains et l'environnement (ce que nous pourrions appeler l'assainissement), mais sur des barrières entre un environnement contaminé et les différents usages de l'eau. Nous appelons à une analyse plus complète des effets des égouts sur la santé publique, à l'heure actuelle et dans le passé, non seulement à l'échelle d'une ville, mais aussi à l'échelle plus large de toutes les communautés touchées. Nous demandons également une comparaison de ces effets avec ceux d'autres systèmes d'assainissement dont l'empreinte environnementale est beaucoup plus faible.
| Origine | Version validée par le jury (STAR) |
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